“Depuis le rivage, François Leperlier contemple le vieil océan. Il est à la fois plongé dans ses pensées et immergé dans le grondement ininterrompu des vagues. Que recouvre ce bruit de fond ? Comment démêler les sonorités issues de ce sourd fracas ? Quelle peut bien être la partition de cette multitude de « petites perceptions » (Leibniz) ? Si l’on admet que le vieil océan représente la poésie immémoriale et actuelle, on peut penser que Leperlier a eu fort à faire quand il a voulu entendre, au cœur de l’épais brouhaha de la mer, les sensations les plus imperceptibles, le filet de voix, le murmure de la poésie.